Meurtres à la pomme d'or

Michèle Barrière

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    10 juillet 2016

    Passionnant !

    L'histoire : François, féru de cuisine, est un étudiant en médecine de Montpellier, il loge chez Laurent Catalan, un apothicaire.
    Suite à quelques morts par empoisonnement, l'apothicaire est suspecté, et jeté en prison. François et son entourage vont devoir prouver que l'apothicaire n'est pas celui qui sème la mort.

    Ce live est un véritable régal, Michèle Barrière décrit avec finesse et précision les plats, les nouveautés ( ah ! les débuts de la fourchette...) dans cette époque troublée.
    Avec délectation et érudition, elle nous fait saliver ou grimacer tout au long de cette promenade culinaire qui va de Montpellier à Bologne, en passant par Marseille. L'auteure nous offre un personnage attachant, avide de savoir, passionné, que l'on à hâte de retrouver !
    © ma librairie virtuelle/Les Chroniques de Mlv


  • Succulent ...

    En voilà un roman bien agréable. Il se lit vraiment très vite et avec beaucoup de plaisir. On y suit François, jeune homme rêvant de devenir cuisinier mais forcé par son père de suivre des cours de médecine. Pour dire vrai, il n’y prête que peu d’attention et n’est pas très assidu car il compte bien réaliser son plus grand rêve, avec ou sans l’accord de son paternel. Sa passion pour la cuisine passe avant tout. Oui, mais voilà qu’il se retrouve embarqué dans une sordide affaire. S’il veut sauver son mentor et ami, Laurent Catalan, il doit trouver l’origine de toutes ces morts suspectes. Et ce ne sera pas chose aisée car les instigateurs de ses meurtres ne comptent pas se laisser faire.

    L’intrigue est intéressante, même si le suspens n’est pas au plus haut, il me faut bien l’avouer. Le dénouement se dessine assez rapidement. Ce n’est pas un polar historique comme les autres car l’enquête partage la vedette avec la gastronomie. C’est là un des sujets principaux de ce roman. Michèle Barrière nous fait voyager à une autre époque et nous fait découvrir l’art culinaire de la Renaissance. Pour moi, cela a bien marché, car plus d’une fois j’aurais aimé goûter ce que mangeaient les personnages ! C’est un réel voyage dans le temps et j’ai beaucoup apprécié cela.

    Il faut dire que les personnages – presque tous des personnes ayant réellement existées – servent admirablement bien le récit. François m’a été sympathique dès les premières pages et son enthousiasme pour la cuisine est touchant. J’ai eu un peu plus de mal avec Félix et son côté bougon mais cela s’est très vite arrangé. La douce Anicette m’a émue, je n’ai pu que compatir à son malheur et admirer son courage.

    J’ai beaucoup apprécié le « livret » à la fin du livre qui regroupe le guide de la tomate et les recettes de la Renaissance. Très instructif et surtout très intéressant. Je suis sûre et certaine que je vais essayer quelques recettes !

    En conclusion, voici un roman pas comme les autres que je vous recommande si vous aimez l’Histoire et la gastronomie. Il ne faut pas y chercher un polar historique où l’action prime, mais plutôt un moyen de découvrir la Renaissance en compagnie de personnages attachants. Une chose est sûre, j’ai très envie de lire les autres ouvrages de Michèle Barrière !


  • Conseillé par
    17 octobre 2011

    Premier roman noir et culinaire que je lis, j'ai bien aimé ce mélange des genres.

    Cependant, l'enquête est un peu mince (j'avais deviné qui pouvait être à l'origine des morts) et les énumérations des plats un peu longuette.

    Ceci dit, ce livre a le mérite de m'avoir plongée dans l'ambiance de la Renaissance qui craignait encore la peste noire ; de m'avoir fait découvrir la querelle entre les médecins qui ne voulaient pas des apothicaires qui eux-mêmes ne voulaient pas des épiciers.

    Mais également la découverte de l'Italie de la Renaissance pleine de couleurs, de fêtes et de peintres à l'oeuvre dans la moindre église et maison ; une Italie à la pointe des sciences et des découvertes car la première à cuisiner et aclimater les légumes venues d'ailleurs.

    Et puis, l'arrivée des protestants et la difficile position des Juifs, toujours et encore montrés du doigt quand un problème survenait ; sans oublier l'éveil des sens des deux héros aussi bien avec des femmes qu'avec des hommes.

    En résumé : un roman très sensuel (amours, morts et petits plats).

    L'image que je retiendrai :

    Celle du repas de fête à Bologne qu'il faut trois jours pour préparer.

    Deux petits plus :

    L'histoire de la tomate ;

    Des recettes Renaissance tout à fait faisables que je vais m'empresser d'expérimenter, histoire de rester dans l'ambiance (pas eut le temps pendant la lecture du roman, car il se dévore rapidement).

    http://motamots.canalblog.com/archives/2011/09/27/21743741.html