EAN13
9782373670226
ISBN
978-2-37367-022-6
Éditeur
Arachnéen
Date de publication
Nombre de pages
1584
Dimensions
23,1 x 17,3 x 6,3 cm
Poids
1806 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Œuvre écrite et parlée

Arachnéen

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Entre son premier court-métrage, Saute ma ville (1968), et No home movie (2015), Chantal Akerman (1950-2015) a réalisé plus de 40 films. Le retentissement de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080, Bruxelles, chef-d’œuvre de près de 4 heures qu’elle tourne à l’âge de 25 ans avec Delphine Seyrig, lui assure une notoriété immédiate. Le rôle que les femmes occupent dans son œuvre lui vaut d’être identifiée comme une cinéaste féministe, adjectif qu’elle accueillait volontiers mais avec réserve, comme toute espèce d’assignation. Chantal Akerman est également la première cinéaste, dès les années 1990, à investir les lieux de l’art contemporain : ses installations continuent d’être exposées dans les galeries et musées du monde entier.
Son œuvre cinématographique se double d’une importante œuvre écrite, que nous publions dans sa quasi intégralité et dont nous avons confié l’organisation à Cyril Béghin. Cette somme de près de 1600 pages se présente sous la forme de trois volumes réunis dans un coffret : deux volumes chronologiques (1968-1991 et 1991-2015), consacrés strictement aux textes d’Akerman, et un troisième qui rassemble l’édition critique. Ce parti pris vise à laisser se développer l’écriture de la cinéaste avec ses articulations et son rythme propres, sans intervention extérieure. Les textes des deux « volumes Akerman » comprennent des scénarios, des synopsis, des notes d’intention, des textes pour les voix off de ses films, mais également des entretiens, des documents de travail, tous pour l’essentiel inédits. Ils incluent également quatre livres publiés du vivant d’Akerman : une pièce de théâtre, Hall de nuit (1992), deux récits, Une famille à Bruxelles (1998) et Ma mère rit (2013), et une autobiographie, « Le frigidaire est vide. On peut le remplir » (dans Autoportrait en cinéaste, 2004).
Œuvre écrite et parlée, le titre de l’ensemble, donne toute sa place au rôle de la voix et de la parole dans l’écriture d’Akerman. Par leur rythme, leur ponctuation, la liberté de leur syntaxe, leur adresse comme « à la cantonade », par le « ressassement » qu’elle invoque elle-même comme une manie et un principe constructif, ses textes portent la marque de sa voix (imprimée en cyan dans le livre), et de l’absolue modernité de son œuvre. Les deux premiers volumes s’accompagnent d’une importante iconographie, composée de photographies de repérage ou de tournage, de documents d’archives, de fac-similés, et de photogrammes de films inédits. Le troisième volume se présente sans image, et dans une mise en page différente.
La parution d’Œuvre écrite et parlée coïncide avec de nombreux événements consacrés à Chantal Akerman : une exposition anthologique à BOZAR (Bruxelles) et la rétrospective de ses films organisée par la Cinematek de Belgique à partir de mars 2024 ; la reprise, en septembre 2024, de l’exposition à la Galerie nationale du Jeu de Paume, à Paris, qu’accompagneront une rétrospective et l’édition intégrale de ses films par Capricci. Parmi d’autres…
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