Un week
EAN13
9782280230643
ISBN
978-2-280-23064-3
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Prelud' (2346)
Poids
230 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un week-end de mariage?>JACKIE BRAUN?>1.?>Pour une femme comme Serena Warren, Las Vegas avait des allures de paradis. A son image, tout y était démesuré, excessif, et son seul regret était que son séjour dans cette ville mythique se limite à un seul week-end, placé sous le signe de la solidarité féminine. En compagnie de Molly Hunter, Alexandra Lowell et Jayne Cavendish, ces deux jours étaient destinés à distraire cette dernière, qui venait d'essuyer un cuisant échec sentimental. Son fiancé, un sinistre individu, la trompait depuis un certain temps et elle venait à peine de le découvrir.Arrivées le vendredi soir, les jeunes femmes n'avaient pas ménagé leurs efforts pour lui changer les idées et en avaient été récompensées par ses quelques éclats de rire, au cours du périple qui, depuis leur arrivée, les avait emmenées du salon de beauté aux rues animées de la ville.A présent, le jour déclinait et l'humeur de Jayne semblait faire de même. Même les propositions alléchantes de ses amies ne parvinrent pas à la tenter, et elle leur annonça qu'elle passerait la soirée à l'hôtel, profitant ainsi des bienfaits de la piscine et du spa.Alex, qui partageait sa chambre avec elle, déclara que ce programme lui convenait à merveille : non seulement, cela lui permettait de tenir compagnie à Jayne mais, de plus, elle pourrait ainsi prendre le temps de réfléchir : le propriétaire de l'Hôtel McKendrick, où elles séjournaient, lui avait en effet proposé un emploi dans l'établissement. Il s'agissait là d'une chance merveilleuse, elle en était consciente mais, si elle la saisissait, elle devrait occuper le poste dans les heures à venir et ne rentrerait donc pas à San Diego avec ses amies.Molly et Serena se mirent à envisager, elles aussi, de passer la soirée à l'hôtel mais Alex s'empressa de les en dissuader.— Pas question ! Profitez-en donc pour quatre, ensuite vous nous raconterez votre soirée.Serena n'hésita qu'un instant avant de répliquer :— Bon, puisque vous insistez...— Et soyez sages, précisa Jayne avec un demi-sourire.— Promis !***Une heure plus tard, Serena avait tout oublié de cette promesse, lancée à la hâte. Debout dans l'entrée de l'un des salons bondés du Bellagio, elles patientaient, Molly et elle, en attendant qu'une table se libère.Se tournant vers les spectaculaires fontaines qui contribuaient à la célébrité du Bellagio, elle lança avec un sourire espiègle :— Crois-tu que je déclencherais une intervention de la police si je décidais de m'y baigner ?Molly fronça le nez.— J'aime autant que nous n'ayons pas l'occasion de le vérifier !— Je n'ai pas dit que j'envisageais de passer à l'action ! Je m'interrogeais, simplement...— Tant mieux.Regardant autour d'elle, Molly poussa un soupir.— Je regrette que Jayne et Alex ne soient pas venues avec nous.— Moi aussi. Crois-tu que Jayne apprécie ce week-end ?— Autant que faire se peut, compte tenu des circonstances.— Si je me retrouve nez à nez avec ce...Molly tendit la main pour l'interrompre.— Ne perdons pas notre temps à parler de cet individu, il ne présente aucun intérêt. Félicitons-nous plutôt qu'elle ait découvert sa véritable nature avant le mariage !— Bien sûr, mais je suis furieuse que Rich s'en tire si bien : il a fait souffrir Jayne, l'a humiliée, et pour lui la vie continue comme si de rien n'était !— La roue finit toujours par tourner... répliqua Molly, philosophe.— J'espère bien ! Et je ne demande qu'à être présente quand cela arrivera, voire même, la pousser un peu !Molly soupira.— Les hommes peuvent parfois être si stupides... Mais, hélas, j'envisage mal la vie sans eux !— Surtout certains d'entre eux, précisa Serena, l'œil rivé sur un superbe spécimen mâle aux cheveux blonds.A peine l'eut-elle repéré qu'il disparut, comme absorbé par la foule.***Au moment où il approchait de l'un des bars du Bellagio, le regard de Jonas Benjamin fut attiré par une jeune femme près de l'entrée. Difficile de ne pas remarquer sa chevelure flamboyante, ses jambes longues et fines gainées de jean et ses sandales léopard à talons hauts ! Complaisamment, il laissa son regard s'aventurer vers une poitrine aux rondeurs harmonieuses, mises en valeur par un chemisier en voile noir.Son visage, lui non plus, ne pouvait laisser indifférent : des pommettes hautes, des yeux immenses, ourlés de longs cils et des lèvres pulpeuses maquillées d'un rouge franc et brillant.Malgré la fascination qu'exerçait sur lui le physique de cette inconnue, le désir qu'elle suscita en lui le prit au dépourvu. Aussi attirante soit-elle, elle ne correspondait en rien au style de femmes qui lui plaisait habituellement : ses goûts l'orientaient en général vers des jeunes personnes discrètes, élégantes, portant aux oreilles des perles ou de fines créoles en or et non ces... pendeloques argentées qui lui frôlaient les épaules au moindre geste.Plus étrange encore, Jonas se sentait presque hypnotisé par le mouvement de ces longs pendentifs, voire par la jeune femme elle-même, à vrai dire. Elle lui apparaissait comme une évidence qu'il avait toujours attendue.Se frottant les yeux, il détourna le regard. Décidément, il travaillait trop ces derniers temps et la campagne qu'il menait depuis quelques mois pour les élections municipales ne devait pas être étrangère à ce surmenage. L'échéance approchait et le rythme des réunions s'était accéléré ces dernières semaines, ne lui laissant guère de temps libre. Les rencontres agréables ne bénéficiaient d'aucun créneau dans ce planning !Ce samedi, à 23 heures, il venait à peine de sortir d'un rendez-vous avec Jameson Culver, son directeur de campagne. Durant cinq longues heures, ils avaient passé au crible les chiffres d'un sondage récent, qui lui donnaient une petite longueur d'avance sur son principal adversaire. Novice en politique, Jonas n'était pas peu fier d'être épaulé par un fin stratège, mais il n'en restait pas moins vrai que Jameson était d'un ennui abyssal, totalement dépourvu d'humour. Par moments, il en arrivait même à le trouver plus autoritaire que son père, Corbin Benjamin, ce qui n'était pas peu dire. Après avoir exercé deux mandats de gouverneur dans les années quatre-vingt-dix, son géniteur avait été élu au Congrès, où il siégeait toujours.— Si tu espères un jour tenir les rênes de l'Etat, ou accéder à Washington, un simple poste au conseil d'aménagement de la ville ne suffira pas à ton parcours ! se plaisait à lui répéter son père. Par contre, la mairie serait un bon début.Un bon début et aussi une bonne fin... Jonas pensait posséder de réelles aptitudes pour le poste de maire et envisageait des changements positifs à Las Vegas s'il était élu, mais, bien que son père refuse de l'admettre, ses ambitions politiques ne dépassaient pas ce stade.Il tira sur sa cravate rayée pour en desserrer le nœud. Il avait besoin de se détendre, de boire un verre, et c'est pourquoi il se trouvait ici ce soir. Peu d'habitants de Las Vegas fréquentaient ces lieux, et la clientèle, composée pour l'essentiel de touristes, représentait pour lui un réel dépaysement..Du coin de l'œil, il remarqua qu'un couple partait et se dirigea vers la table qui se libérait, en même temps que la jeune femme rousse qui avait retenu son attention. Elle était accompagnée d'une jolie brune.— Oh... Vous essayez de nous prendre de vitesse ? Ce n'est guère galant !La douceur de sa voix contrastait avec son apparence, Jonas se serait plutôt attendu à des sonorités un peu rocailleuses...— Pourquoi ne partagerions-nous pas cette table ? suggéra-t-il avec un sourire. Je vous offre un verre ?— Hum...Inclinant la tête de côté, ce qui fit tinter ses longues boucles d'oreilles, elle fit semblant d'étudier sa proposition.— Je ne suis pas certaine que notre conversation vous passionne, conclut-elle avec une petite grimace.— J'ai une sœur, je suis habitué et, ce soir, je suis prêt à tout pour simplement trouver une place assise...« Tu ne mens pas, n'est-ce pas, Jonas ? » chuchota sa conscience.La jeune femme rousse éclata d'un rire léger, aussi pétillant qu'une coupe de champagne.— Qu'y a-t-il de si drôle ? ne put-il s'empêcher de demander.Sa compagne brune prit la parole.— Je doute fort que vous teniez à le savoir !Elles échangèrent un reg...
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