ISBN :978-2-330-09051-7
Éditeur :Actes Sud
Date Parution :
Collection :ROMANS, NOUVELLES
Nombre de pages :1019
Dimensions : 24 x 15 x 5 cm
Poids : 1186 g
Autre version disponible :
Ebook - Éditions Actes Sud19,99 €
À en croire la légende familiale, le grand-père nommé Isaac Reznikoff quitta un jour à pied sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste, passa Varsovie puis Berlin, atteignit Ham- bourg et s’embarqua sur l’Impératrice de Chine qui franchit l’Atlantique en essuyant plusieurs tempêtes, puis jeta l’ancre dans le port de New York au tout premier jour du XXe siècle. À Ellis Island, par une de ces bifurcations du destin chères à l’auteur, le nouvel arrivant fut rebaptisé Ferguson. Dès lors, en quatre variations biographiques qui se conjuguent, Paul Auster décline les parcours des quatre possibilités du petit-fils de l’immigrant. Quatre trajectoires pour un seul personnage, quatre répliques de Ferguson qui traversent d’un même mouvement l’histoire américaine des fifties et des sixties. Quatre contemporains de Paul Auster lui-même, dont le “maître de Brooklyn” arpente les existences avec l’irrésistible plaisir de raconter qui fait de lui l’un des plus fameux romanciers de notre temps.
Gérard Meudal (Traduction) a également contribué aux livres...
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Alan Riding
Flammarion

Dossier relatif au livre "4 3 2 1"
1 Commentaire

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Commentaires des libraires

Je ne fais pas partie des inconditionnelles d'Auster. De lui, j'ai tenté deux romans qui m'ont laissée de marbre et un qui m'a enthousiasmée mais dont je reconnais le côté sulfureux, Invisible. Pourtant, quand j'ai croisé la route de ce roman, en janvier dernier, au WH Smith parisien, impossible pour moi de ne pas être attirée. Il venait de sortir en grand format américain, il était donc énorme avec ses 1000 pages et j'aimais beaucoup la couverture. Pour une fois, j'ai lu la quatrième de couverture pour tenter de comprendre pourquoi Auster avait quitté ses formats relativement courts et j'ai été séduite par l'idée de donner à son personnage principal, Archie Ferguson, quatre destins différents. On sent très vite qu'Archie ne doit pas être très éloigné de l'auteur. Il vit à la même époque, semble avoir les mêmes origines et veut devenir écrivain. En lisant ce roman, on comprend bien (enfin, je l'ai compris ainsi) que la vie est un éternel renoncement, une éternelle croisée des chemins. Or ces chemins, on ne pourra pas tous les prendre. A l'âge de Paul Auster, on peut avoir envie d'imaginer ce qu'auraient pu être ces autres vies, surtout quand on est un écrivain qui a réussi, sinon, j'imagine bien la déprime. Alors, oui, c'est un poil trop long, oui, j'ai sauté quelques phrases mais dès la première page, j'ai travaillé sur un extrait pour l'étudier avec mes secondes avec qui j'abordai Ellis Island et la semaine dernière, j'ai étudié un passage avec mes terminales sur l'enrôlement des jeunes à la guerre du Vietnam. C'est à la fois un destin personnel et celui d'une génération. Il m'a fallu 400 pages pour pouvoir dire que ça me plaisait mais j'ai beaucoup aimé les explications sur la genèse habilement imbriquées dans le roman. La fin de chaque partie surprend et c'est sans doute l'une des grandes réussites de ce pavé. Précisons aussi, comme me le faisait remarquer un collègue d'histoire-géo qu'on en apprend beaucoup sur les mouvements radicaux étudiants. Il y a des réflexions intéressantes sur l'écriture, comme par exemple la différence entre écrire pour la presse et écrire un roman. Et bien sûr, puisque c'est Auster, la sexualité est scrutée sous de bien nombreux aspects, c'est l'avantage d'avoir quatre destins. Vous l'aurez sans doute compris, ce qui m'a séduite, ce n'est pas tant la plume d'Auster que la construction du roman et son contenu historique.