L'Onde intemporelle
EAN13
9782823116649
ISBN
978-2-8231-1664-9
Éditeur
Editions Persée
Date de publication
Collection
P.PERSEE LIVRES
Nombre de pages
224
Dimensions
21 x 14,8 cm
Poids
274 g
Langue
français
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L'Onde intemporelle

De

Editions Persée

P.Persee Livres

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En ce 30 avril 2040, les télévisions et les radios du monde entier ne manquèrent pas de couvrir l’événement. Voilà plus d’un mois – enfin, deux mois – qu’une rumeur transportait la nouvelle selon laquelle une équipe de scientifiques avait réussi un exploit que l’humanité ne serait pas prête d’oublier. Seulement, le nom de Bedisa Berrier de Verlaine n’avait pas encore été révélé, ni d’ailleurs ceux des membres de son équipe. Le gouvernement suédois avait préféré garder cette part de surprise pour le jour de la grande première. Il craignait d’une part certains lobbys religieux, lesquels depuis des années faisaient croire à ceux qui voulaient les entendre que le sida était une punition que Dieu infligeait aux pécheurs. Certains, marchands d’illusions, associaient le sida aux signes annonçant la fin des temps et du monde.

La veille au soir, à vingt-quatre heures de la présentation au monde entier de ce vaccin révolutionnaire, dans la ville de Stockholm, la devanture du palais des Sciences fut prise d’assaut par les journalistes du monde entier, munis de leurs caméras.

Ce matin-là, le palais des Sciences était empli de grands noms de la science, internationalement renommés, venus de partout. Stockholm fut envahi de touristes, surtout de curieux. La France, qui ne voulait pas manquer cette occasion devant s’inscrire dans les pages du noble livre de l’humanité, dépêcha son ministre de la Recherche, quelques membres de l’Académie française et son ambassadeur en place en Suède.

Il était prévu depuis les bureaux de l’OMS que l’événement serait diffusé sur toutes les chaînes de télévision du monde entier. Ce qui fut fait.
« Quel est le nom du scientifique à l’origine de cette invention ? » se demandait le monde. Il était impossible, avant l’heure, de connaître son nom. Il fallait attendre le moment de la présentation du vaccin pour qu’enfin fût dévoilé le nom de ce « magicien savant » – pardon, de cette « magicienne savante » – au son duquel la France et les Français eurent de la peine à cacher leur étonnement.
— C’est une Française ! lança le professeur Liliane Ackermann, microbiologiste et biochimiste française, dans les oreilles de son ami.
Découvrant le nom de la scientifique, la France, par son gouvernement, réclama à cor et à cri le retour de sa « fille » à la maison.

De bon coeur, Bedisa Berrier de Verlaine accepta cette invitation. De toute façon, malgré les nombreuses humiliations dont elle avait été couverte par le passé, elle n’avait pas renoncé à sa nationalité française. Rejetée de tous, elle resta fidèle à son pays d’adoption. Comme elle aimait le dire : « Ce pays – parlant de la France – s’est enraciné en moi, comme une maladie orpheline s’enracine dans le corps d’un être humain jusqu’à sa mort. Les valeurs qui fondent ce pays sont pour moi des symboles qui me guident partout où je me rends. Le Congo-Brazzaville m’a donné une part de naissance, mais c’est la France qui m’a construite et qui a tant participé au rayonnement de mon être. Pour cela, je la porterai toujours au fond de mon coeur… »
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