- EAN13
- 9782764632949
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 11/02/2014
- Collection
- Romans et récits
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Boréal 9,00
Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c’est-à-dire les amis de
son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique,
feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de
son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se
remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent
qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire
autrement qu’aimer, en dépit de tout. « La question qui revient éternellement
est celle-ci : où va le feu ? »« Et la question me revient au chevet de mon
père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les
lettres MN pour merchant navy) qui n’est plus qu’une pastille noire et floue.
Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et
l’odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones.
Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je
reconnaisse. »« Cet animal m’a donné la vie. »
*[XVIIIe]: 18e siècle
son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique,
feu. « J’avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s’est débarrassé de
son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se
remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l’homme violent
qui ne parlait plus que de Jésus, l’homme détesté qu’on ne peut faire
autrement qu’aimer, en dépit de tout. « La question qui revient éternellement
est celle-ci : où va le feu ? »« Et la question me revient au chevet de mon
père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les
lettres MN pour merchant navy) qui n’est plus qu’une pastille noire et floue.
Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et
l’odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones.
Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je
reconnaisse. »« Cet animal m’a donné la vie. »
*[XVIIIe]: 18e siècle
S'identifier pour envoyer des commentaires.