- EAN13
- 9782753559349
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 10/05/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le travail et la famille en milieu rural, XVIe-XXIe siècle
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753559349
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Le travail est souvent considéré comme un élément secondaire des processus de
reproduction sociale en milieu rural car le poids de la rente et l’abondance
de sources sur la propriété ont généralement conduit les historiens à
privilégier l’étude de la terre et de sa transmission. Le travail a donc
souvent été assimilé à un moyen de perpétuer l’exploitation et de soutenir
l’équilibre économique du groupe familial. L’activité professionnelle des uns
et des autres a été alors souvent perçue comme découlant simplement de la
position de chacun dans le processus de succession, les cadets travaillant au
service de l’aîné héritier de la maison par exemple. Pourtant, le travail et
ses corollaires, l’instruction et la formation, peuvent aussi être une
ressource à part entière des individus pour assurer leur propre mobilité
sociale, une voie par laquelle ils peuvent sortir d’un chemin a priori tout
tracé, et pas seulement une variable d’ajustement au service du groupe
domestique. C’est à cette tension, propre à l’exploitation agricole, entre les
exigences du groupe familial et les aspirations des individus qui le
composent, et aux mobilités et aux ouvertures sociales que le travail peut
fournir aux paysans que ce livre s’intéresse. Pour cela, les auteurs,
historiens, économistes et sociologues, à travers une série d’études de cas
français, italiens et espagnols, multiplient les points de vue et les méthodes
tout au long d’un large spectre temporel qui va des débuts de l’époque moderne
à aujourd’hui.
reproduction sociale en milieu rural car le poids de la rente et l’abondance
de sources sur la propriété ont généralement conduit les historiens à
privilégier l’étude de la terre et de sa transmission. Le travail a donc
souvent été assimilé à un moyen de perpétuer l’exploitation et de soutenir
l’équilibre économique du groupe familial. L’activité professionnelle des uns
et des autres a été alors souvent perçue comme découlant simplement de la
position de chacun dans le processus de succession, les cadets travaillant au
service de l’aîné héritier de la maison par exemple. Pourtant, le travail et
ses corollaires, l’instruction et la formation, peuvent aussi être une
ressource à part entière des individus pour assurer leur propre mobilité
sociale, une voie par laquelle ils peuvent sortir d’un chemin a priori tout
tracé, et pas seulement une variable d’ajustement au service du groupe
domestique. C’est à cette tension, propre à l’exploitation agricole, entre les
exigences du groupe familial et les aspirations des individus qui le
composent, et aux mobilités et aux ouvertures sociales que le travail peut
fournir aux paysans que ce livre s’intéresse. Pour cela, les auteurs,
historiens, économistes et sociologues, à travers une série d’études de cas
français, italiens et espagnols, multiplient les points de vue et les méthodes
tout au long d’un large spectre temporel qui va des débuts de l’époque moderne
à aujourd’hui.
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