- EAN13
- 9782336419190
- Éditeur
- L'Harmattan
- Date de publication
- 14/12/2023
- Collection
- Comprendre le Moyen-Orient
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782336419190
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
16.99
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Papier - L'Harmattan 23,00
En 1996, lorsque les talibans fondent pour la première fois un Émirat
islamique en Afghanistan, leur entreprise moralisatrice se heurte à une
difficulté : la narcoéconomie florissante du pays, premier producteur d’opium
au monde. Depuis les madrassas déobandies, les jeunes « étudiants en religion
» - ou talibans – l’ont appris : toute drogue doit être proscrite. L’histoire
aurait pu s’arrêter là ; mais les nouveaux maîtres de Kaboul n’interdisent pas
immédiatement l’opium et ses dérivés, et prendront quelques années avant de
véritablement s’y attaquer.
Peu à peu, une appréhension de l’opium qui n’est pas que religieuse se fait
jour. Après leur chute en 2001, la narcoéconomie devient un moyen pour
financer leur guerre d’insurrection et gagner une assise rurale. Lorsqu’ils se
retrouvent pour la seconde fois à la tête de l’Afghanistan, en août 2021, les
talibans ont conservé le même projet de purification de la société. Mais la
narcoéconomie a infiltré toute la société afghane, et eux-mêmes n’y sont plus
étrangers.
Loin de se limiter à un pan économique, l’instrumentalisation que le groupe
islamiste fait de l’opium est aussi diplomatique, politique et géostratégique.
islamique en Afghanistan, leur entreprise moralisatrice se heurte à une
difficulté : la narcoéconomie florissante du pays, premier producteur d’opium
au monde. Depuis les madrassas déobandies, les jeunes « étudiants en religion
» - ou talibans – l’ont appris : toute drogue doit être proscrite. L’histoire
aurait pu s’arrêter là ; mais les nouveaux maîtres de Kaboul n’interdisent pas
immédiatement l’opium et ses dérivés, et prendront quelques années avant de
véritablement s’y attaquer.
Peu à peu, une appréhension de l’opium qui n’est pas que religieuse se fait
jour. Après leur chute en 2001, la narcoéconomie devient un moyen pour
financer leur guerre d’insurrection et gagner une assise rurale. Lorsqu’ils se
retrouvent pour la seconde fois à la tête de l’Afghanistan, en août 2021, les
talibans ont conservé le même projet de purification de la société. Mais la
narcoéconomie a infiltré toute la société afghane, et eux-mêmes n’y sont plus
étrangers.
Loin de se limiter à un pan économique, l’instrumentalisation que le groupe
islamiste fait de l’opium est aussi diplomatique, politique et géostratégique.
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