- EAN13
- 9782251919355
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 03/11/2023
- Collection
- Le Goût de l'Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Communisme au village
Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation
Nicolas Werth
Les Belles Lettres
Le Goût de l'Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251919355
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Dès 1917, spontanément, les paysans russes se soulèvent contre le tsarisme.
Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans
espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands
propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de
contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le
salut de la révolution. Ce « malentendu » historique s’accompagne d’une
incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement,
déshérité, isolé, s’est développée une civilisation paysanne originale et
autonome. Elle va de l’art de construire une isba à une conception du droit de
propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour
les bolcheviks, cette civilisation n’est que barbarie et crétinisme. Ils
lancent contre elle des « croisades culturelles », des missionnaires athées,
de jeunes communistes qui « liquideront » l’analphabétisme et célèbreront dans
les villages le 1er mai, la « Trinité prolétarienne ». Pour briser les
résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des
campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la
civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies – 1920-1940 –
l’Ancien et le Nouveau s’affrontent et coexistent. La fin de la Russie
paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de ce
Communisme au village. Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à
la Collectivisation.
Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans
espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands
propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de
contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le
salut de la révolution. Ce « malentendu » historique s’accompagne d’une
incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement,
déshérité, isolé, s’est développée une civilisation paysanne originale et
autonome. Elle va de l’art de construire une isba à une conception du droit de
propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour
les bolcheviks, cette civilisation n’est que barbarie et crétinisme. Ils
lancent contre elle des « croisades culturelles », des missionnaires athées,
de jeunes communistes qui « liquideront » l’analphabétisme et célèbreront dans
les villages le 1er mai, la « Trinité prolétarienne ». Pour briser les
résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des
campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la
civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies – 1920-1940 –
l’Ancien et le Nouveau s’affrontent et coexistent. La fin de la Russie
paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de ce
Communisme au village. Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à
la Collectivisation.
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