- EAN13
- 9782200245436
- Éditeur
- Armand Colin
- Date de publication
- 06/04/2006
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le bûcher des humanités
Le sacrifice des langues anciennes et des lettres est un crime de civilisation !
Michèle Gally
Armand Colin
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Aide EAN13 : 9782200245436
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Humanités, un vocable « ringardisé », pour une réalité désormais presque «
hors-la-loi », comme le prédisait Calvino. Le latin, le grec... on peut vivre
sans ? Admettons ! Mais la formation des esprits à la compréhension intime des
textes, la relance, à chaque génération, de notre culture fondatrice ? Trouver
cela inessentiel en dit long sur notre aplatissement intellectuel et moral.
Michèle Gally rend compte avec une lucidité qui fera grincer bien des dents
d'une marginalisation progressive, d'une éviction éducative qui s'est parée
d'oripeaux « égalitaristes » et « modernistes », mais a joué le jeu de la
déculturation. Son grand mérite est de dépasser toute position « réactionnaire
» et de montrer que l'étude des lettres anciennes (et de la littérature) reste
l'un de nos derniers recours pour résister à un air du temps de plus en plus
aliénant.
Parce que ces lettres, précisément, sont non modernes ? Sans aucun doute. Mais
aussi parce que notre démocratie n'est pas inscrite dans la nature, elle est
la fille « accidentelle » des noces de l'Antiquité et de l'Humanisme. Sa
survie, à l'heure de la confluence au sein de la Nation d'une diversité
inédite des origines, passe aussi par l'offre, à notre jeunesse, d'un ensemble
élargi de références et de pratiques culturelles à partager.
Agrégée de lettres classiques, ancienne élève de l'ENS de Fontenay, Michèle
Gally, est actuellement maître de conférences à l'École normale supérieure
lettres et sciences humaines.
hors-la-loi », comme le prédisait Calvino. Le latin, le grec... on peut vivre
sans ? Admettons ! Mais la formation des esprits à la compréhension intime des
textes, la relance, à chaque génération, de notre culture fondatrice ? Trouver
cela inessentiel en dit long sur notre aplatissement intellectuel et moral.
Michèle Gally rend compte avec une lucidité qui fera grincer bien des dents
d'une marginalisation progressive, d'une éviction éducative qui s'est parée
d'oripeaux « égalitaristes » et « modernistes », mais a joué le jeu de la
déculturation. Son grand mérite est de dépasser toute position « réactionnaire
» et de montrer que l'étude des lettres anciennes (et de la littérature) reste
l'un de nos derniers recours pour résister à un air du temps de plus en plus
aliénant.
Parce que ces lettres, précisément, sont non modernes ? Sans aucun doute. Mais
aussi parce que notre démocratie n'est pas inscrite dans la nature, elle est
la fille « accidentelle » des noces de l'Antiquité et de l'Humanisme. Sa
survie, à l'heure de la confluence au sein de la Nation d'une diversité
inédite des origines, passe aussi par l'offre, à notre jeunesse, d'un ensemble
élargi de références et de pratiques culturelles à partager.
Agrégée de lettres classiques, ancienne élève de l'ENS de Fontenay, Michèle
Gally, est actuellement maître de conférences à l'École normale supérieure
lettres et sciences humaines.
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