- EAN13
- 9782130851943
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 03/05/2023
- Collection
- Épimethée
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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La question centrale de cet ouvrage se situe à la croisée du réalisme et de
l’idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la
mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet
pensant et qu’ils ont été produits par un sujet mathématicien ? L’idéalité des
objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de
la conscience, donc l’impossibilité de les produire. Or ces objets idéaux
requièrent l’invention d’un système de notations symboliques et font leur
apparition à un moment de l’histoire : n’est-ce pas le signe de leur
dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la
conscience ? Partant, la vérité mathématique doit-elle être conçue comme
adéquation de la connaissance à des objets qui lui préexistent, ou comme
dévoilement d’objets n’ayant ni existence en soi, ni préexistence à l’acte qui
les dévoile ? Ces questions fournissent l’occasion d’élaborer un discours de
la méthode phénoménologique, d’analyser le mode d’être temporel des idéalités
et de conjoindre idéalisme du sens et réalisme nomologique : si le sens
mathématique est engendré, propriétés et lois doivent être découvertes et
démontrées.
l’idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la
mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet
pensant et qu’ils ont été produits par un sujet mathématicien ? L’idéalité des
objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de
la conscience, donc l’impossibilité de les produire. Or ces objets idéaux
requièrent l’invention d’un système de notations symboliques et font leur
apparition à un moment de l’histoire : n’est-ce pas le signe de leur
dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la
conscience ? Partant, la vérité mathématique doit-elle être conçue comme
adéquation de la connaissance à des objets qui lui préexistent, ou comme
dévoilement d’objets n’ayant ni existence en soi, ni préexistence à l’acte qui
les dévoile ? Ces questions fournissent l’occasion d’élaborer un discours de
la méthode phénoménologique, d’analyser le mode d’être temporel des idéalités
et de conjoindre idéalisme du sens et réalisme nomologique : si le sens
mathématique est engendré, propriétés et lois doivent être découvertes et
démontrées.
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