LA GRANDE LIBRAIRIE Mercredi 28 février 2024 : Wajdi Mouawad, Valérie Zenatti, Alexis Michalik, Nathan Devers et Emma Doude Van Troostwijk

Cette semaine, dans La Grande Librairie, on parle d’héritage ! Comment est-ce qu'on compose avec nos origines, nos histoires, nos bagages ? Comment se construire avec (ou contre) ce qui nous est donné ? À l’heure des injonctions à vivre et penser selon une certaine idée de l’appartenance ou de l’identité, cinq écrivains, dramaturges ou romanciers, se penchent sur ce sujet ô combien d’actualité.

Wajdi Mouawad
Directeur du Théâtre de la Colline, le dramaturge, metteur en scène et romancier Wajdi Mouawad reviendra sur l’ensemble de son oeuvre marquée par l’exil et la quête d’identité. De sa tétralogie « Le Sang des promesses » à son cycle autobiographique « Domestique » (Actes Sud), il mêle à la tragédie humaine la puissance poétique de la liberté. Ce sera l’occasion d’interroger son propre parcours et les silences qui l’entourent.

Alexis Michalik : Passeport
La nouvelle pièce d’Alexis Michalik prend racine au coeur de la jungle de Calais et questionne nos origines autant que notre relation à l’autre. Dans « Passeport » (Albin Michel), un jeune Érythréen perd la mémoire et lutte pour trouver sa place au sein de la société. L’auteur d’ « Edmond » ou de « Loin » propose ici un texte éminemment politique, qui éclaire, avec beaucoup d’humanité, la façon dont nos rencontres transforment nos identités.

Valérie Zenatti : Qui-vive
« Qui-vive » de Valérie Zenatti (Éd. de l’Olivier) dresse le portrait d’une jeune femme ébranlée par les temps présents, s’échappant du quotidien pour s’envoler vers la terre de ses origines : Israël. Empreint de la musique de Leonard Cohen, ce très beau roman nous embarque au gré de nombreuses sensations sur le fil, à peine rompu, de la transmission. Un texte vibrant sur la recherche de sens et de liberté !

Nathan Devers : Penser contre soi-même
Et quelle liberté, que celle de Nathan Devers, qui a quitté la religion et les études rabbiniques pour les flammes de la philosophie ! Ce parcours, il le raconte dans « Penser contre soi-même » (Albin Michel), un roman-manifeste, qui prône l’esprit d’ouverture et la possibilité de se transformer - de réinventer, non sans panache, nos vies et nos destinées.

Emma Doude van Troostwijk : Ceux qui appartiennent au jour
Enfin, nous accueillons une nouvelle voix, comme chaque semaine, dans La Grande Librairie : Emma Doude van Troostwijk explore ce que l’oubli et la disparition peuvent laisser de joie et de poésie dans nos vies. « Ceux qui appartiennent au jour » (Ed. de Minuit) dépeint une famille de pasteurs néerlandais dont le grand père plonge dans la démence. Un premier roman qui parvient, par le truchement de deux langues, à préserver le souvenir et le goût de l’enfance.