LA GRANDE LIBRAIRIE Mercredi 27 mai 2020 : Joël Dicker, Joseph Incardona, Hannelore Cayre, Christophe Molmy, John le Carré

L’argent fou, l’argent roi, l’argent qui creuse les inégalités sociales, l’argent que l’on braque ou celui que l’on perd… Il est au cœur des romans de mes invités cette semaine dans La Grande Librairie !

C’est le retour de Joël Dicker ! L’auteur de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, nous plonge au cœur d’une affaire d’héritage : le fils d’un banquier, sur le point de prendre la tête de l’entreprise familiale, découvre que sa propre famille tente de l’évincer. Jusqu’où est-il prêt à aller pour s’asseoir sur le fauteuil présidentiel ? Le romancier suisse décrypte le très secret mécanisme du monde bancaire dans son nouveau roman, L’Énigme de la chambre 622 (Éditions de Fallois).

Mon (très) gros coup de cœur de la semaine : La soustraction des possibles (Finitude) de Joseph Incardona. L’histoire d’un couple qui entend devenir riche : il est gigolo, elle est banquière. Ce faux polar est une vraie réussite. C’est à la fois un excellent thriller, un grand roman d’amour, un livre sur les ambitions et l’argent qui rend fou, sur le sexe, sur la vendetta et c’est aussi une réflexion sur la vie qui, au fur et à mesure qu’elle avance, mérite de porter ce titre : « La soustraction des possibles ».

Un héritage, encore, au cœur du nouveau roman d’Hannelore Cayre. Une fille de marin se découvre par le plus grand des hasards la descendante d’une des familles les plus riches de France. Mais dont la fortune repose sur des magouilles et l’exploitation. Hannelore Cayre, avocate pénaliste et auteure de polars signe avec Richesse oblige (Éditions Métailié) un livre corrosif et brillant.

Christophe Molmy est le patron de la Brigade de recherche et d’intervention, la brigade antigang. Mais c’est aussi un romancier. Dans son troisième livre, Après le jour (La Martinière), un détenu devient l’indic de celui qui l’avait arrêté dix ans plus tôt et lui donne une affaire pour obtenir sa libération. Mais entre le flic et l’indic, pris dans une rupture amoureuse, qui manipule qui ? Un roman hyper-réaliste et haletant.

John le Carré est le maître absolu du roman d’espionnage. Dans Retour de service (Seuil), il évoque le monde actuel : le Brexit, Trump, Poutine, des services secrets où végète une clique d’espions décatis. Soudain, tous sont pris dans un piège infernal. Je vous propose de revoir l’interview que l’écrivain britannique m’avait accordée il y a deux ans dans sa maison des Cornouailles, au sud de l’Angleterre : il raconte, notamment, son passé d’espion.

Enfin, à l’occasion de notre grand concours « SI ON LISAIT … A VOIX HAUTE », c’est Elsa Lepoivre, de la Comédie française qui, cette semaine, nous donnera ses conseils pour bien lire à voix haute.