La Grande Librairie du Mercredi 25 septembre 2024 : James Ellroy, Philippe Jaenada, Yasmina Reza, Justin Morin, Antoine Compagnon et Isabelle Adjani.
Qu’est-ce que les livres ont encore à nous apprendre ? Cette semaine, La Grande Librairie célèbre la valeur de la littérature : son pouvoir, son utilité, son avenir... À l’heure où beaucoup semblent en douter, six écrivains nous rappellent combien raconter des histoires est un pari gagnant !
James Ellroy : Les enchanteurs
On lui doit des monuments tels que Le Dahlia noir, L.A. Confidential, ou la trilogie Underworld USA. Légende de la littérature américaine, le grand écrivain de Los Angeles et maître du roman noir James Ellroy nous parlera de son dernier ouvrage, Les enchanteurs (Rivages). Une plongée infernale dans le Hollywood de 1962, année de la mort de Marilyn Monroe. L’occasion, aussi, d’évoquer son œuvre, son pays, et la toute-puissance de la fiction !
Philippe Jaenada : La désinvolture est une bien belle chose
Tant qu’à parler d’écriture et d’obsessions, nous recevrons à ses côtés l’écrivain-enquêteur Philippe Jaenada ! Dans La désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault), il exhume la génération perdue d'après-guerre et redonne vie à l'émouvante Jacqueline Harispe, dite « Kaki », morte défenestrée à l’âge de 20 ans, un matin d’automne, en 1953. Ici, on écrit pour comprendre et pour lutter contre l’oubli.
Yasmina Reza : Récits de certains faits
Molière de l’auteur, Tony Award de la meilleure pièce pour Art et pour Le Dieu du carnage, Prix Renaudot pour Babylone, Yasmina Reza est de retour avec Récits de certains faits (Flammarion). Dans ce texte d’une grande justesse qui alterne scènes intimes et scènes de procès auxquelles elle assiste depuis 15 ans, son écriture parvient à saisir, dans un mot, un geste ou un détail ce qu’elle nomme si justement « l’arrière de la vie ».
Justin Morin : On n'est plus des gens normaux
Comment raconter le réel lorsqu’il se dérobe ? C’est la question que pose Justin Morin dans un premier roman complexe et saisissant : On n’est plus des gens normaux (La Manufacture de livres). Alors qu’il écrit sur le procès d’un homme qui a tué une jeune fille, l’auteur est confronté au silence de la sœur de l’assassin qui ne veut rien lui confier. Plutôt que d'interrompre son livre, il choisit d’imaginer. Le récit documentaire laisse alors place à une fascinante fiction sur le deuil, la famille, et la foi en la littérature…
Antoine Compagnon : La littérature, ça paye !
La littérature, ça paye ! (Équateurs). Ce n’est pas notre illustre Académicien Antoine Compagnon qui nous dira le contraire. C’est même le titre de son dernier livre. Depuis des années, cet amoureux des lettres, longtemps professeur au Collège de France et spécialiste de Proust ou de Baudelaire, s’évertue à défendre la magie des livres envers et contre tout. Dans un monde d’urgence et de rendement, il nous prouve par A + B que l’écriture et la lecture peuvent très concrètement améliorer nos vies.
Isabelle Adjani : Du côté de chez Marilyn
Un avis que partage peut-être une certaine Isabelle Adjani ! La comédienne aux cinq César se lance pour la première fois dans l’écriture, avec Du côté de chez Marilyn (L’Observatoire), un essai personnel et poignant, écrit à quatre mains avec Olivier Steiner. En rendant hommage à Marilyn Monroe, cette sœur disparue qui devient comme un double, l’actrice tend un miroir sur ses obsessions comme sur ses fantômes. Écrire, c’est toujours donner vie à des silences.