La Grande Librairie du Mercredi 20 Mars : Gloria Steinem, Chloé Delaume, Véronique Ovaldé, Martin Winckler, Olivia Gazalé

Cette semaine, La Grande Librairie donne la parole aux femmes !

Un évènement. Gloria Steinem, la militante pour les droits des femmes la plus célèbre des États-Unis, fondatrice du journal Ms., sera en exclusivité sur notre plateau à l’occasion de la sortie de ses mémoires, Ma vie sur la route (Harper Collins). L’icône féministe y retrace une vie de rencontres et de combats. Une chronique de cinquante ans de politique américaine pendant laquelle elle a épousé toutes les grandes causes pour l’indépendance des femmes, du droit au divorce au droit à l’avortement, de la critique du patriarcat à la défense des victimes de violences conjugales... Un livre qui s’adresse à toutes les générations, qui est aussi un éloge de la route et du nomadisme.

Aux côtés de Gloria Steinem, la romancière Chloé Delaume. Dans son nouveau livre, Mes bien chères sœurs (Seuil), elle prône la solidarité entre les femmes : la sororité. Plus d’un an après le mouvement #MeToo, Chloé Delaume s’interroge sur le renouvellement du féminisme et la fin imminente du patriarcat. Un essai court et poétique, conçu à la fois comme une lettre à destination de toutes les femmes, et un manuel de combat contre la misogynie.

Véronique Ovaldé s’est imposée comme l’une des romancières les plus originales de sa génération. Son nouveau roman, Personne n’a peur des gens qui sourient (Flammarion), raconte l’histoire d’une mère qui choisit de tout quitter pour s’installer avec ses deux filles en Alsace. Un roman haletant, tendu, qui brosse le portrait d’une femme mystérieuse et tourmentée.

Martin Winckler est médecin et romancier. L’auteur de La Maladie de Sachs entremêle médecine et féminisme avec un talent fou dans L’École des soignantes (P.O.L.). Son nouveau roman nous entraîne en 2039, dans le service de psychiatrie d’un hôpital utopique et de son école de santé. Une école qui prône la bienveillance, l’égalité et… la sororité. Martin Winckler invite à réinventer les façons de soigner. Passionnant !

La philosophe Olivia Gazalé s’interroge sur la place des hommes et les nouveaux visages de la virilité dans un essai édifiant Le Mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes (Pocket) : dès les origines de la civilisation, ce mythe de la virilité a été inventé pour assoir la supériorité de l’homme sur la femme, mais aussi de l’homme viril sur les autres hommes. Tout en constatant sa déconstruction en cours, Olivia Gazalé montre comment ce mythe a ainsi légitimé le patriarcat, l’asservissement des femmes et l'oppression de l'homme par l'homme.