Fais ta guerre, fais ta joie
EAN13
9782764645918
Éditeur
Éditions du Boréal
Date de publication
Collection
Romans et récits
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Fais ta guerre, fais ta joie

Éditions du Boréal

Romans et récits

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782764635919
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    11.99

  • Aide EAN13 : 9782764645918
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    11.99

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Un garçon au seuil de l’adolescence observe son père, peintre du dimanche, «
peintraillon », comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur
sa toile. Sous le regard émerveillé de l’enfant apparaît la feuillaison
rouille d’un grand hêtre, celui-là même qu’il a aperçu l’autre jour à l’entrée
de la grande baie, encerclé d’épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants
autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu’a peint son père lui
semble-t-il plus conforme au souvenir qu’il a du bel arbre de la baie? Son
grand hêtre, hanté d’oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure
d’octobre, s’il est plus vrai que vrai, n’est-ce donc pas parce qu’il a été
réinventé par le peintre? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs
d’enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose.
Cette «scène primitive» dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la
toile et les couleurs, allume chez l’enfant un ardent désir de créer, mais qui
pour lui s’exprimera par l’écriture. Ce livre est une méditation sur les liens
qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits,
faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin,
de Suzor-Coté, d’Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les
amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en
sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l’écrivain, que menace
et aiguillonne à la fois la peur de l’échec, la peur de ne pas se montrer à la
hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux
créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au
doute, à l’à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais
qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant
tout pour mettre au monde une œuvre.
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