- EAN13
- 9782369460169
- Éditeur
- Myriel
- Date de publication
- 07/07/1905
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
1766 : L’affaire Sirven occupe toujours un Voltaire déjà plus que
septuagénaire. D’Abbeville, arrive une rumeur : un jeune homme d’un peu plus
de vingt ans, François-Jean Lefebvre de La Barre vient d’être exécuté pour
blasphème et impiété : commence, pour Voltaire, l’affaire de La Barre. Ce dont
fut accusé le jeune homme est presque insignifiant : il aurait tailladé une
effigie du christ ; par le passé, le jeune avait déjà fait des siennes en
refusant de retirer son chapeau au passage d’une procession. De La Barre,
adolescent provocateur, esprit insolent ; comme il sied à son âge, n’a guère
fait plus que cela.
Son dossier d’accusation repose sur la rancune d’un homme, le maire et
enquêteur de la ville ; sur de la bêtise, sur du conservatisme, ainsi que sur
quelques rumeurs ; sur les deux-cents témoins convoqués, seuls trois sont de
vrais témoins oculaires. Qu’importe ! C’est à la condamnation qu’on le voue :
sa mise à mort sera d’une barbarie sans nom. De La Barre reste dans l’histoire
judiciaire française comme le dernier homme condamné pour blasphème. Voltaire,
défenseur acharné de sa mémoire, de sa cause ; auteur restituant l’endurance
de son calvaire a passé plus de dix ans de sa vie à plaider les louanges du
martyr. Il en ressort un corpus de textes, de lettres, d’appels, de cris, de
rage d’une terrible actualité.
septuagénaire. D’Abbeville, arrive une rumeur : un jeune homme d’un peu plus
de vingt ans, François-Jean Lefebvre de La Barre vient d’être exécuté pour
blasphème et impiété : commence, pour Voltaire, l’affaire de La Barre. Ce dont
fut accusé le jeune homme est presque insignifiant : il aurait tailladé une
effigie du christ ; par le passé, le jeune avait déjà fait des siennes en
refusant de retirer son chapeau au passage d’une procession. De La Barre,
adolescent provocateur, esprit insolent ; comme il sied à son âge, n’a guère
fait plus que cela.
Son dossier d’accusation repose sur la rancune d’un homme, le maire et
enquêteur de la ville ; sur de la bêtise, sur du conservatisme, ainsi que sur
quelques rumeurs ; sur les deux-cents témoins convoqués, seuls trois sont de
vrais témoins oculaires. Qu’importe ! C’est à la condamnation qu’on le voue :
sa mise à mort sera d’une barbarie sans nom. De La Barre reste dans l’histoire
judiciaire française comme le dernier homme condamné pour blasphème. Voltaire,
défenseur acharné de sa mémoire, de sa cause ; auteur restituant l’endurance
de son calvaire a passé plus de dix ans de sa vie à plaider les louanges du
martyr. Il en ressort un corpus de textes, de lettres, d’appels, de cris, de
rage d’une terrible actualité.
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